Dakar : zeste de panafricanisme et de leadership

Article : Dakar : zeste de panafricanisme et de leadership
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12 avril 2017

Dakar : zeste de panafricanisme et de leadership

De nouvelles formules, un panachage à moyenne dose de panafricanisme et de leadership, de gouverne, d’éthique, et du social, autant de découvertes, d’histoires, jamais Dakar n’aura été bénéfique.

Crédit Photo: Timothée PALE

Dakar, janvier-février 2017. J’ai fréquenté environ 230 jeunes leaders africains, venus de divers horizons…

D’emblée, il y a lieu de reconnaitre que cette dernière génération de jeunes leaders africains est de plus en plus tenue à se motiver. A apprendre des uns et des autres, à se conjuguer, et à s’unir. Le constat est sans équivoque : la nouvelle génération de jeunes leaders africains, se ne réclame pas prophète. Peut-être, il en manque d’ailleurs. Cette nouvelle génération, sur l’expérience de les avoir côtoyés sur plus d’un mois, tient plus à être soudée, à toujours apprendre et à enrichir la muse. Mais au fond, avoir à passer un long temps avec cette frange de jeunes leaders a révélé beaucoup de choses.

Panafricainement nés !

La nouvelle tranche de jeunes, est engagée pour la cause africaine. Des intuitions socio-politiques, économiques, portées par des esprits hardis, des pacifistes de l’ADN de Tata Madiba, les desseins sont néanmoins claires. Les jeunes leaders pensent aux Etats-Unis d’Afrique, et sont intéressés à la fois par la suppression des frontières artificielles établies, que par les débats sur la diversité culturelle. Dans la quête maniaque de découverte de soi et de l’autre, le leader que j’ai côtoyé s’est rendu compte de bien de réalités. Exemple, le leader n’a pas été à même de définir de façon claire et explicite, ce que veut dire par exemple être Sénégalais.  En effet, à y penser, force est se rendre compte qu’il n’y a pas plus difficile que d’exclure autrui, sur l’idée de la rationalité, de la morale et de l’humanisme, d’une appartenance socio-culturelle.

Le Bon Dieu est hermaphrodite

En Afrique, la diversité a été créée. Son cadre de création est la colonisation. La langue a été son premier atout, la générosité, la nonchalance (peut-être la naïveté ?) des Africains, ses premières pistes. Les nouveaux leaders, même en ayant un mode opératoire différent de ses prédécesseurs, sait s’inspirer de ceux-ci. Elle est assouvie à satiété d’un dogme : qu’elle possède le sésame du bonheur du continent noir. Plus encore, que l’avenir ne lui appartient pas. Ce qui lui appartient, c’est de décider, c’est l’instant présent comme si le lendemain n’appartient qu’aux dieux.

Si on m’apprenait que la fin du monde était pour demain, je planterais quand-même un pommier

Un soir, un jeune leader m’a répété Martin Luther, contextualisant la pensée aux lapalissades de son continent. Il m’avait dit : « si on m’apprenait que la fin du monde était pour demain, je planterais quand-même un pommier. » Je lui ai ajouté, pour l’Afrique ! Comme quoi, le panafricanisme, c’est d’abord travailler pour un développement  socio-économique du continent africain.

Sans doute, dans cette unicité d’esprit mêlée d’un engagement commun, se dessinent divers profils de jeunes leaders africains. Le nouveau leader à tendance et plus enclin au chauvinisme. Il a un conflit d’affirmation de son leadership. Le nouveau leader s’égare dans le labyrinthe de sa propre identité. En oubliant peut-être, qu’on ne nait pas leader, on le devient.

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